
Chaque jour en France, 65 professionnels de santé sont agressés, insultés, violentés. Enjeu prioritaire du ministère de la santé, la lutte contre les violences faites aux professionnels de santé vise à sensibiliser et inciter les usagers à un changement de comportement.
Il n’est pas tolérable que celles et ceux qui prennent soin de nous soient menacés dans l’exercice de leurs missions. C’est pourquoi la sécurité des professionnels de santé est l’un des chantiers prioritaires du ministère de la santé, avec un objectif : tolérance zéro pour les auteurs de violences envers les soignants, qu’elles soient verbales ou physiques.
Les violences envers les professionnels de santé sont réprimées par la loi, passibles de poursuites pénales voire d’emprisonnement et lourdes de conséquences, tant pour les agresseurs que pour les agressés.
Ne plus garder le silence face à la violence
Toute situation de violence ou agression doit être signalée : c’est également le message porté par le ministère pour combattre résolument les violences constatées en milieu de santé et les faire reculer.
Je signale
Violence verbale ou physique sur un professionnel hospitalier :
A l’hôpital ou en clinique, je signale toute agression :
- à mon cadre, mon chef de service ou mon management de proximité
- à l’observatoire national des violences en santé (ONVS) si je suis chef ou directeur d’un établissement de santé
Désormais, le dépôt de plainte est facilité pour simplifier vos démarches.
Violence verbale ou physique sur un professionnel libéral :
En cabinet, maison ou centre de santé, officine, je signale toute agression :
- à mon ordre départemental ou régional
- à l’observatoire national des violences en santé (ONVS), de manière directe et anonyme
Désormais, le dépôt de plainte est facilité pour simplifier vos démarches.
Je porte plainte
- Seul ou accompagné d’un représentant de l’établissement (si vous exercez au sein d’un établissement public ou privé de santé) ;
- En vous rendant dans n’importe quel service de police ou de gendarmerie. Consulter la liste sur le site du Ministère de l'Intérieur ;
- En sollicitant un rendez-vous pour éviter une attente trop longue que vous ne pouvez pas vous permettre ;
- En demandant à être domicilié à votre adresse professionnelle, ou à celle du service de police ou de la brigade de gendarmerie ;
- Ou en adressant un courrier adressé au Procureur de la République ;
- Si la situation le requiert, les forces de l’ordre peuvent se déplacer sur les lieux ;
- Si vous êtes victime d’une atteinte aux biens (vols, dégradations, escroqueries…) et que vous ne connaissez pas l’identité de l’auteur, vous pouvez déposer une pré-plainte en ligne sur le site du Ministère de l'Intérieur sur la page "La plainte en ligne".
Pour savoir comment déposer plainte : consulter le portail de Service public.
A savoir : l’établissement (ou administration) peut aussi et lui-même porter plainte pour renforcer la plainte du professionnel de santé en cas de violence.
Pour trouver la démarche adaptée à votre situation si vous êtes victime, voulez signaler une violence comme témoin ou vous informer, rendez-vous sur le portail Ma Sécurité.
Je bénéficie d’un accompagnement psychologique
La direction de tout établissement de santé (hospitalier et médico-social) est responsable de la sûreté et sécurité de ses agents. Signaler un acte de violence contribue également à la mise en place et au suivi d’un soutien psychologique si nécessaire.
Pour trouver une association de victimes la plus proche de chez soi : consulter l’annuaire d’association des victimes.
Le ministère de la santé et de la prévention a lancé une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux professionnels de santé. Elle vise à changer le comportement des patients violents et inciter les professionnels victimes à porter plainte.
Cette campagne répond à un double objectif :
- Une tolérance zéro vers le grand public : combattre toute forme de violence, qu’elle soit physique ou verbale, et rappeler les peines encourues.
- Un soutien des professionnels de santé, exerçant en ville comme à l’hôpital, pour qu’ils signalent systématiquement les violences, qu’elles soient physiques ou verbales, en portant plainte.
Quatre affiches, à destination du grand public, illustrent quatre situations qu’un professionnel peut être amené à subir dans son quotidien : une infirmière agressée aux urgences de l’hôpital, un médecin violenté au sein de son cabinet médical, une pharmacienne décontenancée face à la dégradation de son lieu de travail et une secrétaire médicale insultée par un patient impatient. L’accroche est volontairement cinglante pour interpeller le plus grand nombre : « Il faut être malade pour s’en prendre à un professionnel de santé », suivie du chiffre clé éloquent : « Chaque jour, en moyenne, 65 professionnels de santé sont victimes d’agressions physiques ou verbales ». Un QR code invite les patients à découvrir des témoignages de professionnels, qui ont été victimes d’agression. Ces témoignages sont visibles sur www.sante.gouv.fr/soignonsnotrecomportement.
Trois affiches s’adressent aux professionnels de santé, sur leurs lieux de repos. Le message, « Face à la violence, ne gardons pas le silence », est accompagné d’un QR code invitant les professionnels victimes à porter plainte. Sur la page www.sante.gouv.fr/tolerancezero est mise à disposition une page d’informations afin d’accompagner les professionnels de santé victimes d’agression dans les démarches – alerter et porter plainte.
Le kit de communication inclut :
- des affiches à destination du grand public – hôpital, cabinet médical, pharmacie, accueil, imprimables en formats A3 et A4 ;
- des affiches à destination des professionnels de santé pour leurs lieux de repos, imprimables en formats A3 et A4 ;
- Une fiche réflexe et un mail d’accompagnement à destination des professionnels de santé ;
- Un kit pour les réseaux sociaux :
- A destination du grand public
- A destination des professionnels de santé
Tous les éléments sont téléchargeables sur la page du Ministère de la santé "Stop aux violences contre les professionnels de santé".